La chronique du mois de juillet-août 2018
1944, le 26 août : libération de Cairanne à 18 heures |
Un livre publié en 2008, intitulé « The day of the Panzer » par Jeff Danby , décrit l’avance des troupes américaines en Provence vers le nord. Après leur débarquement à Saint-Tropez le 15 août 1944, les troupes américaines poursuivent la 11e Panzer division allemande en retraite. L’un des parcours passe par Cairanne. Le grand père de l’auteur est chef de char. Il perdra la vie à Allan, près de Montélimar. Nous sommes le 26 août 1944 à Carpentras avec le 15 e régiment de la troisième division d’infanterie (environ 3000 hommes). Ce régiment se compose de 3 bataillons. Voici quelques extraits de ce livre : A 5 heures du matin, le 26 août, un peu d’essence ayant été livrée, deux bataillons se mettent en route avec un nombre limité de jeeps, camions et tanks. Il va y avoir encore des pieds endoloris et déjà boursoufflés par les kilomètres faits la semaine précédente. Protégeant le flanc gauche, le 1er bataillon part à l’aube, avance ouest nord-ouest vers Orange en passant par Sarrians et Jonquière. Au même moment, le 3e bataillon avance plus au nord vers Violès et Cairanne pour protéger le flanc droit du régiment. Le 2e bataillon reste à Apt en attendant l’arrivée d’essence. Les problèmes d’essence et de maintenance font que les 1er et 3e bataillons sont partis de Carpentras sans tanks Sherman qui sont essentiels. Cependant le 3e bataillon a le support de 4 'Tank Destroyer M10 et 2 M8 Assault Gun' commandé par le Ltn Finley. Ces armements ne sont pas conçus pour aider les troupes au sol contrairement aux tanks Sherman et leur équipage doivent s’adapter aux manœuvres de l’Infanterie. ... Le 3e bataillon marche 7 miles de Carpentras à Violès. Une patrouille nocturne avait indiqué l’absence de danger. La compagnie L ouvre la marche, suivie par la compagnie I. Mais au milieu de la matinée la compagnie K avec les tanks Sherman prennent le devant. Au nord de Violès, le pont sur l’Ouvèze est détruit si bien que le 3e bataillon doit traverser la rivière à gué. De précieuses minutes sont perdues pour trouver un passage à gué, tandis que les hommes pataugent dans l’eau fraiche. Après le passage de l’Ouvèze, le 3e bataillon de dirige vers Cairanne situé à 5 miles, essayant de rattraper le temps perdu. En cours de route un message est reçu qui indique selon des FFI que plus de 2 000 soldats allemands avec tanks et artillerie seraient près de Cairanne . Après onze jours à travers le sud de la de la France, la fin de la longue poursuite semblait proche mais pour l’instant la course était d’arriver avant la nuit. La compagnie K arrive à Cairanne à 18 heures. Par chance le pont sur l’Aygues est intact. Le Lieutenant-Colonel Boye transmet cette information au Colonel Thomas ainsi que la mise en place de patrouilles vers Sainte-Cécile pour essayer de localiser les troupes allemandes signalées. Cependant les problèmes d’approvisionnement d’essence sont toujours là et Montélimar est encore à 20 miles. Le 1er bataillon passe l’Ouveze à gué traverse Orange et s’arrête à Piolenc. Le 2e bataillon passe par Jonquière et s’arrête près du terrain d’aviation de Plan-de-Dieu où il reste un bombardier JU88, le lieu a été pillé. Il est assigné au 15e régiment d’arriver à Montélimar le lendemain 28 août à midi. Il est supposé que les troupes allemandes, massées au sud, offriraient une forte résistance. A 4 heures du matin, le 27 août, les différentes patrouilles partent à pied vers Rochegude et Suze-la-Rousse, le reste du bataillon et les quatre Tank Destroyer restent à Cairanne jusqu’à l’arrivée d’essence à l’aube. Ils rejoindront alors les patrouilles à Suze-la-Rousse pour se diriger vers Saint-Paul… Ils vont se heurter à l’arrière garde de la 9e armée allemande au village d’Allan. C’est l’épreuve du feu. Le grand père de l’auteur va perdre la vie dans la destruction de son char ainsi que quatre de ses compagnons. 25 soldats sont blessés. Le 29 août, Montélimar est libéré. La 9e armée allemande subit de lourdes pertes matérielles et humaines par l’activité aérienne, mais parvient à s’échapper. Deux semaines plus tard, la 3e division retrouvera les troupes allemandes à Besançon puis entrera en Allemagne. Le 15 septembre 1944, la campagne du sud de la France est officiellement terminée.
Passage à Sainte-Cécile-les-Vignes
Après l’arrêt à Cairanne, les troupes américaines traversent Sainte-Cécile-les-Vignes où quelques
clichés existent
.
Gérard Coussot
Summary : During WW2 a capital event is the landing of US troops in France. Two spots were
selected in Normandy and in Provence. This chronicle deals with the US troops progression in
Provence and more particularly in the Cairanne area. They stay one night waiting for oil refunding
which is a crucial key for going ahead. The story is drawn from a book THE DAY OF THE PANZER published
by Jeff DANBY, grandson of a tank team member who lost his life in Allan fighting against the
German troops.
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Mise à jour : le 21 mai 2024 webmaster : Gérard Jacques Coussot |