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La chronique du mois de mars 2018

La restauration du Vieux Village vue à travers les chroniques de
Cairanne Info


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Un village en ruines
Lorsque le regard se pose sur les photographies du vieux village prises dans les années 50, on pense aussitôt à des images de guerre. Un seul obus a pourtant touché Cairanne, détruisant la maison de Marius Constant sur le versant ouest des remparts. Les ruines ne sont pas dues à la guerre mais à l’abandon des lieux, au profit de la plaine plus accessible et disposant d’une eau potable abondante. La désertification produit des effets redoutables. Dés lors que les toitures sont endommagées, l’eau ruisselle sur les murs faits de galets et d’un mortier de qualité médiocre, l’érosion est très rapide. Quelques maisons subsistent néanmoins, moins délabrées que les autres. Le transfert de la mairie en 1942, la construction au début des années 60 de la nouvelle église, Notre Dame de la Vigne et du Rosaire, sont les derniers signes de l’abandon : les citoyens et paroissiens ne grimperont sur la colline que très occasionnellement.

Un projet ambitieux
C’est en 1971 que la revue municipale, « Cairanne info », mentionne la préoccupation de rénovation du vieux village: « Le Conseil Municipal envisage l’inventaire des terrains du Vieux Village dans le but d’une acquisition globale en vue de créer des lotissements qui permettraient de redonner vie à partir de normes de construction qui correspondent au site ».
Mais la chronique du 2ème trimestre 1972 révèle l’ampleur de la tâche : « Mais que de travail ! Les remparts qui s’écroulent, des murs affaissés qui représentent d’énormes dangers, la porte Saint Roch qui, ne menaçant pas ruine peut-être, parait se lézarder et s’entrouvrir, le devant de l’église véritable chaos de ruines et de buissons, l’ancienne mairie au plafond à refaire, au plancher à soutenir, c’est un véritable appel à l’âme de Cairanne qu’il faudra lancer pour que revive le vieux village où certaines initiatives devraient être encouragées... Il faudra certes éclairer ces vieux quartiers, mais à condition que ce ne soit pas pour illuminer des ruines ou des ronces. Une étude va être faite sur l’ensemble des problèmes ».
Au 3ème trimestre 1972, la finalité du projet est esquissée, le propos est ambitieux, même si l’hypothèse de lotissements est abandonnée : « Il faut que très vite ce haut lieu reprenne vie et cela dépend de nous tous... qu’à l’exemple des pays voisins le vieux village soit un but de visite, un centre artistique... et peut-être faire de l’église, après les accords nécessaires, un lieu de rencontre artistique ou musical qui amènera dans notre village des touristes nombreux. » Les difficultés sont clairement identifiées : « Pour arriver à ce but, il faut donc une discipline d’occupation des sols, un caractère de construction bien précis, en un mot remettre de l’ordre afin que disparaissent ruines inutiles ou ronces.»
Le problème lié au fractionnement de la propriété foncière est bien sûr central : « Il faudra la compréhension de tous ceux qui ont quelques superficies dans le quartier pour donner une valeur commune à ces pierres et à ces landes, plutôt que de garder jalousement quelques modestes arpents, inutiles et sans valeur ».

Un quart de siècle de travaux
Voici enfin ce que furent quelques-unes des principales étapes de travaux : Décembre1973 : vote des crédits pour la première tranche de réparation des remparts. 1er trimestre 1974 : on note les premières réfections de maisons suite à des acquisitions. A l’été 1975, les premiers travaux de réfection des remparts et de Saint Roch sont terminés.
En 1979 les Légionnaires du 1erREP restaurent la chapelle Notre Dame des Excès. La même année, le Conseil Municipal approuve le financement des travaux les plus urgents sur l’église saint André. En 1981, la DDE est chargée d’élaborer un dossier complet sur les travaux à entreprendre dans l’église et le donjon. La même année est prise la décision de financer une nouvelle tranche de travaux sur les remparts.
C’est en 1983 que sont réalisés les premiers travaux de l’église.
En 1989, est arrêté le classement du donjon en mairie annexe, pour la célébration des mariages. En 1992, la municipalité achète le presbytère en vue de la création d’un gite rural, qui fonctionnera jusqu’en 2015. En 1998, à la suite d’un éboulement important des remparts à l’arrière de l’église, le Conseil Municipal décide la restauration complète des remparts et l’aménagement de l’espace archéologique devant l’église.
En 1999, les travaux de l’église Saint André sont réputés terminés. Ainsi, au début du 21ème siècle, le Vieux Village a pris l’aspect que nous lui connaissons maintenant, tous les bâtiments conservés ayant été restaurés. Une cinquantaine d’habitants de 5 ou 6 nationalités apprécient un cadre de vie très particulier. Les enfants de l’école découvrent un site historique qui les amène à réfléchir sur leurs racines. Un flux modeste mais régulier de touristes apprécie les lieux, souvent heureusement surpris par la beauté des points de vue et la singularité des édifices, alors que les guides touristiques n’ont pas encore pris en compte l’effort de mise en valeur, tout récemment amplifié. Plusieurs manifestations culturelles ont lieu chaque année dans le vieux village.


Jean Guiraudios

Summary : This chronicle describes the Saint Geniès Chapel location and different geometrical issues. Different aspects of the religious activities are described concerning the beliefs and the relics. A bell-tower has been rebuilt to put back the old bell.

Source : Association
Le vieux village dans les années 60. Seuls l’église et le presbytère sont debout.




Source : Association
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,…

Jean de La Fontaine




Source : Association
La porte du Sergent dans les années 60.



Mise à jour : le 1 mars 2018
webmaster : Gérard Jacques Coussot